Services missionnaires haïtiens
for Centre Naty de Fonds-Parisien
Centre de Récréation Naty
de Fonds-Parisien
Écrit par Gladïa Fleurimont
Edité par Jean-François Church
"Quand j'ai entendu cela, mon cœur s'est effondré pour lui."
Gladïe et Kiki
Camp Savio, en Haïti, m'a donné l'occasion de glorifier Dieu en aidant les jeunes là-bas.
Bien que j'aie grandi en Haïti, jusqu'à ce que l'occasion se présente, je n'avais pas eu la chance de voyager de la capitale au Fonds-Parisien. J'ai grandi dans la capitale et j'ai fréquenté l'école catholique toute ma vie. Au Fonds-Parisien, j’ai cependant trouvé cette expérience très touchante. Cette expérience m'a aidée à mieux enseigner à mes propres enfants et à les aider à comprendre comment aider les enfants dans le besoin ailleurs, sans prendre les choses pour acquises.
De retour à la maison, j'ai montré à mes filles et à mon petit garçon la photo d'un petit garçon nommé Kiki, que les autres enfants repoussaient parce qu'il était souvent sale et ne savait pas parler correctement pour son âge.
Quand j'ai vu que d'autres enfants le repoussaient, je leur ai parlé et leur ai montré comment mieux l'aimer, l'inclure et la bonne façon de lui parler. J'ai parlé avec Kiki et lui ai suggéré d'essayer de venir le lendemain avec des vêtements propres. Le lendemain, Kiki est venu me montrer qu'il avait un pantalon et une chemise neufs - cependant, les vêtements n'étaient pas ceux de Kiki ; ils appartenaient à quelqu'un d'autre dans le quartier. Kiki les avait pris. Cette personne est entrée dans le camp et a demandé à juste titre qu'on lui reprenne ses vêtements. Kiki a dû abandonner ses vêtements propres et remettre ses vêtements sales.
Quand j’ai entendu cela, mon cœur s’est effondré pour lui. Je voulais faire quelque chose pour lui.
À partir de ce moment-là, le diacre Alpha, le révérend Polynice, le personnel et moi avons commencé à réfléchir à la manière dont nous pourrions aider Kiki. Nous avons découvert que Kiki était un enfant sans abri, que ses parents étaient incarcérés, qu'il avait une tante à proximité mais qu'elle était incapable de le subvenir pleinement, alors Kiki vivait dans la rue. Le diacre Alpha et moi avons décidé de contacter des religieuses pour nous aider à trouver des idées sur la façon dont nous pouvons contribuer à aider Kiki.
Même si Kiki a vécu tous ces drames dans sa vie, il a toujours le sourire aux lèvres. Il continue de trouver dans cette communauté un endroit sûr, un refuge contre tout le reste.
Cette expérience humiliante continue de me donner force et courage, et de remercier Dieu de plus en plus chaque jour dans ma vie.
Gladïa Fleurimond
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